sexta-feira, junho 08, 2007

Presidente Putin como um santo

Na Rússia, na aldeia de Bolshaya Elnya, que se situa no distrito de Kstovsky na provínica (oblast) de Nizhny Novgorod, existe a seita liderada pela madre Fotinia, que entre vários santos, venera Vladimir Putin. O seu retrato é usado nas cerimónias religiosas como um ícone. Os membros da seita acreditam que o presidente russo é a incarnação do Apóstolo André.

Várias pessoas, vindas da capital provincial, cidade de Nizhni Novgorod (local onde vivia no exílio forçado o Prémio Nobel Andrey Sakharov), e da capital distrital, cidade de Kstovo, procuram a madre Fotinia, esperando resolver os seus problemas espirituais.

No início dos anos '90, a madre Fotinia ou Svetlana Robertovna Frolova era chefe dos caminhos de ferro na região. Em 1996 foi julgada e condenada por causa da sua actividade empresarial. Cumprindo a pena pela burla qualificada, ela decidiu dedicar-se às curas espirituais e energias cósmicas. Para o efeito, ela abriu a igreja do seu nome, construído com os fundos dos seus seguidores.

Fonte:
http://news.mail.ru/society/1350965/et


Conheça os marginais russos

Meet The Gopniks: An Exile Safari

By Mark Ames and Yasha Levine (editor at exile ru)
For months now, our foreign readers have been asking us, "What's a gopnik?" They have a vague idea of what a gopnik looks like, thanks to our Face Control page: tough Russian dudes with bad skin and blank fuck-if-I-care expressions. They're the guys who look more comfortable squatting than standing. But more than anything else, they're the last males on planet earth who can get away with wearing those 20s-style leather gangster caps without looking like drama school fags rehearsing for a musical.
What makes the gopniki so fucking cool to behold is that they exist beyond irony. If the gopniki are anything, they are "authentic." In an era in which "authenticity" is the most valued and rarest attribute of all, the gopniki rank at the top of the white world's coolness hierarchy.
Proof of their authenticity lies in their incredibly bold tastes, a combination of cheese, menace, and Third World flash so brash that even the avant-est Western hipster couldn't possibly imagine it, because even if he or she did, it would inevitably come off as kitsch and harmless in their bourgeois hands. Even the fact that gopniki love blasting techno, singing shitty karaoke in cheap cafes with blinking disco lights, or wearing cheap pointy leather shoes to match their 20s Ragtime kepka-tabletka caps, can't diminish their status as the baddest-assed white guys on Planet Earth.

Ler mais em inglês:
http://www.exile.ru/2007-June-01/feature_story.html
Obrigado ao Olgerd Kubler

quinta-feira, junho 07, 2007

They think we are gangsters

June 6th 2007, From Economist.com
Our Moscow correspondent inspects Donetsk
THE politics in Kyiv was all tactical manoeuvring, and I was getting lost in its complications. To discover more about the two Viktors, Yushchenko and Yanukovich, I decided to visit their respective constituencies—starting with Donetsk, the industrial heart of Ukraine, where most people speak Russian and support Mr Yanukovich.
“Don’t go out after dark,” a friend in Kyiv warned me the night before. “It is poor and rough,” confirmed a nice lady in the presidential administration. Evidently, Donetsk inspired resentment and fear in white-collar Kyiv. Walking past the prosecutor-general’s office in the capital, where thuggish-looking men were gathered (probably for payment) in a show of support for Mr Yanukovich, I could see why.

The first surprise of the journey was a happy one. The plane to Donetsk was a smart, clean Boeing, not a Soviet museum-piece. My heart leapt for joy. But this interlude of modernity soon came to a close. As we approached Donetsk I could see from the window a painfully familiar sight: long rows of faceless, grey apartment blocks, typical of any Soviet-built city.
A walk around the centre of the city was a disorienting experience. Everything screamed “Soviet Union”: the 1940s architecture, the Red Army tank on a podium, the statue of Lenin in front of the local government building ... I pinched myself and looked again. It was a statue to Taras Shevchenko, a Ukrainian national hero. I needed a drink.

Ler mais em:

terça-feira, junho 05, 2007

Poutine: La Russie devra choisir des cibles en Europe

Propos recueillis par FABRICE NODÉ-LANGLOIS et PIERRE ROUSSELIN.
Publié le 04 juin 2007, Le Figaro

Dans un entretien au Figaro, le président russe réplique au projet américain de système antimissiles en menaçant de pointer ses propres engins sur des cibles en Europe.

LE FIGARO. - Vous allez faire la connaissance du président Sarkozy, présenté comme un ami des États-Unis et un défenseur des droits de l'homme. Comment voyez-vous l'évolution des rapports entre la Russie et la France ?
Vladimir POUTINE. - Je suis toujours content quand quelqu'un insiste sur les droits de l'homme. Je viens de lire le rapport d'Amnesty International. Il soulève beaucoup de questions, pas seulement en Russie mais aussi dans les autres pays du G8. Nous devons tous tenir compte des droits de l'homme. Quant à l'amitié de Nicolas Sarkozy avec les États-Unis, là aussi je m'en félicite. Nous aussi, malgré nos discussions difficiles sur le système de défense antimissiles, nous sommes des amis des États-Unis. La question n'est pas d'être amis mais de chercher à renforcer le système de sécurité internationale. D'ailleurs, quand Nicolas Sarkozy a dit qu'il était un ami des États-Unis il a précisé que cela ne l'empêcherait pas d'avoir des désaccords. C'est exactement mon approche. Quant à nos relations avec la France, elles sont profondes. Nous avons beaucoup d'intérêts communs et de convergences de vues sur de nombreuses questions internationales. Notre coopération économique est intense. La conversation téléphonique que j'ai eue avec le nouveau président me donne des raisons de penser que nous pouvons travailler ensemble de façon constructive. Nous allons nous rencontrer en Allemagne et je suis sûr que nous allons établir de bonnes relations. Tel est mon souhait.

Lorsque vous vous opposez au déploiement par les États-Unis d'un système de défense antimissile en Pologne et en République tchèque, quel est votre objectif ?
En appliquant le Traité sur les armements conventionnels en Europe (CFE), la Russie a procédé à un désarmement unilatéral. En retour, nous avons observé une accumulation de matériel militaire en Roumanie et en Bulgarie et maintenant le déploiement d'intercepteurs en Pologne et d'un radar en République tchèque. Il y a de quoi être préoccupé. Voilà pourquoi nous avons déclaré un moratoire sur le CFE. Il faut se rendre compte que lorsque le système antimissile sera installé, il fonctionnera en liaison automatique avec le dispositif nucléaire aux États-Unis. Pour la première fois dans l'histoire, il y aura donc en Europe des éléments d'un système nucléaire américain. Cela change fondamentalement l'équilibre du système international. On nous explique que cela est nécessaire pour se protéger de missiles iraniens. Mais les Iraniens ne disposent pas de missiles de 5 000 à 8 000 kilomètres de portée. Il n'y a donc pas de justification au déploiement de ce système.

Nous nous fondons sur le bon sens et la logique. Nous n'excluons pas que les États-Unis reviennent sur leur décision. Si ces principes ne s'imposent pas, nous devrons prendre des mesures de réciprocité. Pour rétablir l'équilibre, nous aurons besoin de systèmes qui pourront pénétrer le bouclier antimissile. Nous ne sommes pas ceux qui auront entamé une course aux armements en Europe. Mais peut-être veut-on nous pousser à prendre des mesures de réciprocité pour empêcher un rapprochement entre la Russie et l'Europe.

Allons-nous donc revenir à l'époque où des missiles étaient pointés sur l'Europe occidentale ?
Oui. Nous sommes en train de revenir à cette époque. Nos experts militaires nous disent que le système antimissile menace le territoire de la Russie jusqu'à l'Oural. Si une partie du potentiel nucléaire des États-Unis est en Europe, nous devrons trouver une réponse. Bien sûr, nous devrons avoir des cibles en Europe. Quels moyens utiliserons-nous ? Des missiles balistiques, des missiles de croisière ou de nouveaux systèmes d'armements, c'est une question technique. Je suis contre toute course aux armements. Nous avons appris de l'expérience de l'URSS. Nous n'allons pas nous laisser entraîner. Les États-Unis vont dépenser des milliards et des milliards de dollars, nous allons bâtir une réponse asymétrique, beaucoup moins chère mais efficace.

Si Washington vous proposait de participer au bouclier antimissile, seriez-vous prêt à en discuter avec l'Otan ?
Les États-Unis nous ont seulement proposé de fournir nos missiles pour qu'ils servent de cible... Le bouclier antimissile étant lié au système de dissuasion nucléaire américain, il serait absurde pour eux de permettre à la Russie d'accéder au saint des saints de ce système.

Certains disent que la Russie n'a pas sa place au G8 parce qu'elle n'est pas assez démocratique...
C'est absurde. La Russie est devenue la neuvième puissance économique au monde et dépasse les pays du G8 dans de nombreux domaines. Quant aux droits de l'homme, je ne veux offenser personne, mais le rapport d'Amnesty International affirme que les États-Unis sont le plus grand pourfendeur des droits de l'homme à l'échelle globale.

Que préconisez-vous pour le Kosovo dans la mesure où vous refusez l'indépendance proposée par le Plan Ahtisaari ?
Nous sommes favorables au dialogue et à l'application de la loi internationale, qui prévoit le respect de l'intégrité territoriale des États. Si nous décidons de préférer à ce principe celui de l'autodétermination, il faut faire de même partout dans le monde, notamment en Ossétie du Sud, en Abkhazie et en Transnistrie. À l'ouest, cette solution déclenchera des séparatismes en Europe. Voyez l'Écosse, la Catalogne, le Pays Basque... Je ne pense pas que l'on doive humilier une nation européenne comme la Serbie en cherchant à la mettre à genoux. Il faut être patient, les possibilités de compromis n'ont pas été épuisées.

Êtes-vous d'accord avec le président Bush, qui juge intolérable que l'Iran puisse acquérir l'arme nucléaire ?
Je suis absolument d'accord avec lui. Mais là encore nous sommes en faveur du dialogue.

Certaines circonstances permettraient-elles d'extrader Andreï Lougovoï, inculpé par la justice britannique pour le meurtre d'Alexandre Litvinenko à Londres ?
Oui. Il faudrait modifier la Constitution russe. Mais les Britanniques n'ont pas substantiellement motivé leur requête d'extradition. Par ailleurs, une instruction est ouverte sur cette affaire en Russie. Si nos enquêteurs trouvent matière à inculper Lougovoï ou quiconque, il sera renvoyé devant les tribunaux. Si ceux qui ont transmis la demande d'extradition ignorent notre Constitution (qui empêche toute extradition, NDLR), leur compétence est en cause. S'ils connaissent notre Constitution, alors ce n'est qu'un geste politique. C'est de la stupidité ! Absurde ! Les autorités britanniques ont laissé entrer sur leur territoire des voleurs et des terroristes. Elles sont responsables.

Il semble que Moscou s'apprête à retirer sa licence d'exploitation pétrolière au groupe BP, allié au russe TNK. Pourquoi ?
Avez-vous lu l'accord initial (de partage de la production) ? C'était un accord colonial, contraire aux intérêts de la Russie. Je regrette qu'au début des années 90 la Russie ait signé des accords pour lesquels les responsables auraient dû aller en prison ! Cet accord ne rapporte rien, zéro ! Mais les sociétés ont violé notre législation, c'est leur faute. Gazprom a reçu une proposition de s'allier à TNK-BP avant les problèmes environnementaux. Et quand ces problèmes sont survenus, Gazprom a sauvé ce projet en investissant 8 milliards de dollars.

Comment répondez-vous aux inquiétudes suscitées par les prises de participation russes au capital d'entreprises européennes, comme EADS ?
Pourquoi avoir peur ? Les compagnies russes apportent l'investissement nécessaire en Europe. Elles ne volent pas ! Elles créent des emplois. Si nous avions passé un accord d'investissement, des emplois auraient pu être sauvés chez Airbus, nous aurions évité des licenciements massifs. Nous sommes en train de créer notre holding d'aéronautique. Nous fabriquons par exemple le B200, un appareil de lutte contre les incendies. Pourquoi ne pas l'utiliser en Europe ? Si l'Europe ne veut pas de nous, nous irons voir d'autres partenaires. Si Gazprom entre dans les réseaux de distribution européens, il sera intéressé de remplir les réseaux de gaz, où est le mal ? On nous a critiqués à propos du gazoduc de la Baltique. On a dit qu'il court-circuitait des pays, mais nous ne fermons rien, c'est au contraire une route en plus.

Gerhard Schroeder vous a qualifié de « pur démocrate ». L'êtes-vous vraiment ?
Oui, bien sûr ! Bien sûr que je suis un pur et absolu démocrate ! La tragédie, c'est que je suis le seul pur démocrate au monde. Voyez les États-Unis : des tortures horribles, des sans-abri, Guantanamo. Voyez l'Europe : des manifestations violentes, durement réprimées. Même les Ukrainiens se sont discrédités et vont vers la tyrannie. Depuis la mort de Gandhi, je n'ai personne à qui parler !

Que ferez-vous lorsque les Russes auront élu, en mars prochain, un nouveau président ?
Je continuerai à travailler. Je n'ai pas encore atteint l'âge de la retraite. J'ai une idée de ce que je ferai mais je ne peux pas en parler. C'est trop tôt. Tout dépendra de la façon dont se déroulera le processus politique vers la fin de cette année et en 2008. Il y a plusieurs options possibles...

Fonte:
http://www.lefigaro.fr/international/20070604.FIG000000301_poutine_la_russie_devra_choisir_des_cibles_en_europe.html